De nos jours, la traversée de la Sèvre Nantaise est facile grâce au pont Eiffel. Mais à l’époque médiévale, l’absence de pont et la force du courant faisaient de la rivière un véritable obstacle !
Lorsqu’on promène son regard au fil l’eau en direction de la Basilique, on aperçoit un petit aménagement en pierres dernier signe visible d’une ancienne chaussée médiévale : celle du Moulin de la Cour.
On ne sait que peu de choses à propos de cet ancien moulin, seulement qu’en 1567, il est déjà en ruine !
Mais qu’est-ce-qu’une chaussée ? C’est un barrage bas qui dirige et achemine l’eau vers la roue du moulin. Cela sert aussi de déversoir pour réguler les eaux hivernales.
A l’origine, la chaussée du Moulin de la Cour est en deux parties, reliées par un îlot central. Sur la rive gauche, il reste un segment de ce qui reliait l’îlot à l’ancienne vanne motrice du moulin. On présume que la partie disparue se trouve à l’emplacement des vannes du moulin de la Sagesse et que ledit moulin se situait à la place du lavoir municipal.
Quant au pont Eiffel, il y avait, avant lui, un autre moyen de passer d’une rive à l’autre : le pont gothique.
Un pont, évoqué avec nostalgie en 1896 par Arthur Morin, un ancien élève du Pensionnat Saint-Gabriel qui écrit : « Je franchissais la belle Sèvre chantante sur un vilain pont en fer tout neuf, remplaçant mon vieux pont bossu, vieux pont de pierre en dos d’âne ; lequel, dans son frustre délabrement était bien plus dans la note et manquait à mon paysage »…